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Les Anonymes Associés

19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 18:19

 

 

C I N É M A S S A C R E

de

BORIS VIAN


« Une étourdissante parodie des grands genres du cinéma, du réalisme italien au film d'horreur, d’Alfred Hitchpoule à Cécil B de Cent Mille ! »

   

Par les Anonymes Associés :

Anne-Hélène Drevet, Sidney Helt, Emmanuel Assante, Serge Cintrat, Patrick Sallé

 

Cinémassacre (que les journalistes, même les mieux informés, nommèrent, dès sa naissance, Ciné Massacre, avec ou sans trait d’union) fut créé à la Rose Rouge, dirigée par Nico, le 8 avril 1952. Son titre complet; Cinémassacre ou les Cinquante ans du Septième art, se voulait historique, mais retardait de sept ou huit ans l’année jubilaire de l’invention du cinéma, et d’un peu plus encore si l’on doit remonter des frères Lumière à Edison ou à Marey. Le spectacle se fondait sur une « idée originale » (locution éminemment cinématographique) de Pierre Kast et Jean-Pierre Vivet. « Scénario et dialogues » (pour rester dans le vocabulaire du métier) étaient de Boris Vian et les décors de Jean-Denis Malclès.

La scène de la Rose Rouge s’allumait à 23 heures. On entendait d’abord chanter Picolette (dont Boris Vian, directeur artistique de Fontana, se souviendra, et il la décorera d’une jolie pochette signée Anna Tof) : on voyait ensuite le mime Marceau dans son personnage de Bip, puis dans l’Importun, une pantomime en cinq épisodes, avec Marie Mercey et Edmond Tamiz. Vers minuit, le spectacle proprement dit de la Rose Rouge commençait : Cinémassacre, joué par la Compagnie de la Rose Rouge: Yves Robert, Rosy Varte, Jean-Marie Amato, Jacques Hilling, Guy Pierauld, Pierre Robert et Edmond Tamiz, dans une mise en scène d’Yves Robert et Jean Bellanger. Il était 2 heures du matin bien sonnées quand les spectateurs, rassasiés et ravis, quittaient leurs fauteuils. Avec 400 représentations, Cinémassacre fut un des spectacles les plus courus de la Rose Rouge qui, pourtant, n’avait pas épuisé le succès puisque le 1er mai 1954, Jacques Canetti le reprendra sur son théâtre des Trois Baudets dans une nouvelle mise en scène d’Yves Robert et de nouveaux décors de Jean-Denis Malclès, et le maintiendra neuf mois encore à l’affiche. Au total, Cinémassacre aura occupé Paris près de quatre années, un record qu’aucun autre « petit spectacle » de Boris Vian approchera, même de loin.

Aux Trois Baudets, Philippe Clay remplace Yves Robert: mais la troupe de la Rose Rouge a détaché sur la Rive Droite quatre des comédiens de la création: Rosy Varte, Edmond Tamiz, Guy Pierauld et Jean-Marie Amato : Bob Dupac et un apprenti Jean Yanne complètent la distribution. En première partie, il y a Philippe Clay dans son répertoire (avec quelques chansons de Bons Vian), Jacques Brel à ses débuts et Fernand Raynaud. Un critique de variétés qui a des lettres, Christian Mégret, rappelle une des théories d’André Malraux selon laquelle toute oeuvre naît moins de l’observation du monde extérieur que d’une autre oeuvre préexistante : il estime, en le déplorant, que le cinéma procède bien ainsi, par une succession de poncifs. A ses yeux. Cinémassacre dénonce le mal majeur du cinéma qui est la convention ; la pertinence et la virulence du spectacle de Boris Vian lui paraissent plus sensibles encore à la reprise aux Trois Baudets que lors de la création à la Rose Rouge.

  Durée : 1 h 10

 

 


Prologue

Gangsters (Alfred Hitchpoule)

Le Voleur de culotte (Vittorio de Simca)

Un Parisien à Nouillorque

Juliette ou la Clé des Brumes (Marcel Carré)

Exotique

La Rédemption de Marthe (Maurice Cloche, dans une mise en Cène de L. de Vinci)

Horreur

Historique : Cléopâtre et Androclès (Cécil B de Cent Mille)

 

     

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commentaires

L
Etonnant spectacle
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